Négocier des ententes de premier plan dans l’industrie

La négociation collective est un instrument essentiel pour renforcer le pouvoir des travailleurs, c’est l’activité centrale de notre syndicat. La négociation collective permet aux travailleurs de se rassembler pour identifier des problèmes communs, défier le pouvoir des entreprises et prendre un certain contrôle sur leur vie professionnelle. Les avantages de la négociation collective ne sont pas seulement ressentis par les travailleurs directement touchés dans l’atelier. Lorsque le Syndicat des Métallos négocie de bonnes conventions collectives, nous créons également des opportunités pour les familles et les communautés des travailleurs.

En tant que l’un des plus grands syndicats du secteur privé au Canada, représentant presque tous les secteurs de l’économie canadienne, le Syndicat des Métallos est fier d’avoir mené la lutte pour les droits des travailleurs et d’avoir négocié des ententes de premier plan dans l’industrie. Le Syndicat des Métallos continue d’être à l’avant-garde de la lutte pour l’équité ; les droits des travailleurs ; la santé et la sécurité et l’amélioration des salaires, des pensions, des avantages sociaux et du niveau de vie.

Ce qui est le plus intéressant avec la négociation collective, c’est qu’il n’y a pas deux rondes de négociations identiques. Depuis 2022, à la suite de la pandémie de COVID-19 et de la pire crise économique depuis 2008, la reprise économique rapide a entraîné un faible taux de chômage et un nombre élevé de postes vacants dans de nombreux secteurs, ce qui a placé les travailleurs dans une position plus forte pour négocier les gains à la table des négociations. L’inflation plus élevée que la normale a incité les membres à réclamer des augmentations plus élevées des salaires et des avantages sociaux, car l’équilibre des pouvoirs, dans de nombreux contextes de négociation, s’est déplacé vers les travailleurs et s’est éloigné des employeurs confrontés à d’importants problèmes d’attraction et de rétention.

La dynamique changeante à la table de négociation et, dans de nombreux cas, le refus des employeurs d’accepter cette dynamique ont fait en sorte qu’un plus grand nombre de sections locales ont dû tenir des votes de grève et menacer de moyens de pression pour obtenir leurs gains bien mérités. Les sections locales du Syndicat des Métallos ont également tiré parti de leurs possibilités de négociation en recherchant de nouvelles façons de mobiliser leurs membres de manière inclusive et de renforcer leur pouvoir au sein du syndicat.

Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de quelques-uns des principaux accords que les membres du Syndicat des Métallos ont ratifiés depuis 2022.

Avec la hausse de l’inflation, l’équilibre du pouvoir s’est déplacé en faveur des travailleurs.

Acier, aluminium et métaux

Plusieurs de nos sections locales de l’acier ont obtenu des gains à la table de négociation depuis 2022. Chez Algoma Steel, à Sault Ste. Marie, en Ontario, les sections locales 2251 et 2724 du Syndicat des Métallos ont chacune négocié des contrats de cinq ans, couvrant près de 2 800 employés, prévoyant des augmentations salariales de 3 % par année, ainsi que des ajustements au coût de la vie (COLA) et d’autres améliorations aux régimes de retraite et aux avantages sociaux. À Stelco Lake Erie Works et à Pickle Lines à Nanticoke, en Ontario, les sections locales 8782 et 8782-03, représentant 1 150 membres, ont également ratifié des conventions collectives de cinq ans avec des gains importants, notamment des augmentations salariales annuelles substantielles, une indemnité de vie familiale, une participation aux bénéfices et un ajustement important au marché pour les métiers spécialisés. Les membres de la section locale 1005 de Stelco Hamilton Works ont également constaté des gains similaires dans leur entente de renouvellement. Les travailleurs d’Evraz des sections locales 6673 et 5890 du Syndicat des Métallos à Calgary et à Regina, respectivement, ont également réussi à négocier de nouveaux contacts de quatre ans en 2022 qui ont permis des augmentations salariales de 7,5 pour cent, une indemnité de vie chère et des augmentations substantielles des cotisations de retraite.

En 2023, un solide mandat de grève de la part des 330 membres de l’aciérie Gerdau à Selkirk, au Manitoba, a aidé la section locale 5542 à conclure une entente de cinq ans avec des gains en matière de salaires, d’avantages sociaux, de pension et d’autres paiements et avantages, y compris l’COLA. Plus tard cette année-là, les 140 travailleurs de la section locale 7065 de l’aluminerie de Métallurgie Brasco Entretien ont fait leurs preuves avec d’importants gains salariaux dans leur contrat de trois ans, avec des augmentations totales allant de 24,25 pour cent à 27,25 pour cent sur la durée. Toujours au Québec, dans leur premier contrat avec le Syndicat des Métallos, les membres de la fonderie de fer Soucy-Belgen de Sainte-Clare ont obtenu des augmentations salariales de 22 pour cent sur cinq ans, dont 10 pour cent la première année.

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Mines et minéraux

En 2022, les 1 300 Métallos répartis dans deux unités de négociation des fonderies et de l’affinage de Teck à Trail, en Colombie-Britannique, ont négocié des contrats de cinq ans avec des gains importants, notamment des ajustements salariaux annuels de 2 % et des primes totalisant 20 000 $ par membre, y compris d’autres améliorations aux avantages sociaux. En 2023, plus de 270 membres de la section locale 6285 de la mine Tacora Resources à Wabush, à Terre-Neuve-et-Labrador, ont été en mesure de négocier une nouvelle entente, y compris une augmentation de 12,5 % la première année et de 24,5 % pendant la durée de l’entente.

Également en 2022, les travailleuses et travailleurs de la section locale 9449 de la mine Raglan, au Nunavik, au Nunavik, au Québec, ont mené leur toute première grève et ont tenu bon pendant 15 semaines jusqu’à ce qu’ils obtiennent un contrat de cinq ans avec de nombreux gains. Les travailleurs du camp minier isolé ont obtenu des augmentations salariales totales de près de 20 pour cent. Une prime salariale de 10 % précédemment négociée a également été intégrée à la structure salariale générale et des améliorations ont été apportées dans de nombreux autres domaines de l’accord.

Plus tard en 2023, 1 500 travailleurs de la Compagnie minière IOC du Canada à Labrador City, à Terre-Neuve-et-Labrador, ont négocié une entente de cinq ans avec des augmentations salariales totales de 18,25 % pendant la durée de l’entente. Le contrat supérieur comprend également une augmentation de l’indemnité de subsistance dans le Nord, des dispositions relatives à l’indemnité de vie dans le Nord et des améliorations aux régimes de retraite et aux avantages sociaux. De même, 500 membres de la section locale 9996 du Minerai de fer Québec à Fermont ont obtenu des augmentations allant de 26,5 pour cent à 30,6 pour cent sur cinq ans et jusqu’à 17,6 pour cent la première année.

Dans le secteur de la potasse, les membres du géant de la potasse et des engrais de la Saskatchewan Nutrien (sections locales 189, 7458, 7689) ont conclu une entente de trois ans prévoyant des augmentations salariales de 10,5 pour cent sur la durée, parmi de nombreux autres gains.

Les membres du Syndicat des Métallos des exploitations minières aurifères de Newmont Corporation à Timmins, en Ontario (section locale 7580), ont effectivement tiré parti de leur pouvoir de négociation pour négocier des augmentations salariales totales allant de 20 à 26 pour cent, ainsi que des ajustements supplémentaires, des primes et des dispositions relatives à l’indemnité de vie chère.

L’éducation et le secteur parapublic

Ont., ont malheureusement été limités par le projet de loi 124 du gouvernement progressiste-conservateur de l’Ontario, qui limitait les augmentations salariales à 1 pour cent. Quoi qu’il en soit, les 1 400 membres du personnel administratif et de soutien du Syndicat des Métallos ont réussi à conclure une entente de trois ans qui comprenait plusieurs autres améliorations, notamment en ce qui a trait à l’évaluation des emplois, à l’équité salariale, aux congés parentaux et aux frais de scolarité et aux prestations pour la garde d’enfants.

En novembre 2022, la Cour supérieure de justice de l’Ontario a invalidé le projet de loi 124, affirmant que « la loi enfreint les droits des demandeurs à la liberté d’association et à la négociation collective ». Cela a permis aux travailleurs universitaires de la section locale 4120 de l’Université de Guelph et de la section locale 1998 de l’Université de Toronto de briser les tendances salariales qui prévalaient dans le secteur de l’éducation.

Les membres de la section locale 4120 ont négocié une convention collective solide qui comprenait des augmentations salariales de 9,5 pour cent et des améliorations aux avantages sociaux. Plus tard en 2023, les membres de la section locale 1998 ont également été en mesure de négocier une entente de trois ans prévoyant des augmentations salariales totales de 12,8 pour cent, dont 9 pour cent la première année.

Agents de sécurité et de sécurité aéroportuaire

En 2022, 16 000 agents de sécurité du Syndicat des Métallos du Québec, couverts par le décret sectoriel du gouvernement du Québec, ont obtenu une nouvelle convention collective avec des augmentations salariales et majoraires totales allant de 19,2 % à 27,8 % sur cinq ans. À la fin de 2024, les agents de sécurité de l’Ontario ont également négocié des améliorations dans plusieurs ententes.

De même, dans le secteur de la sécurité de l’Ontario, le Syndicat des Métallos a adopté une approche ambitieuse et coordonnée pour améliorer les conditions de travail des travailleurs de la sécurité. L’un des défis dans ce secteur est la menace constante que représentent des entreprises inexpérimentées et non qualifiées qui sapent nos conventions collectives et provoquent un « nivellement par le bas ». Lors des négociations de 2024, le syndicat a pris la décision audacieuse de se coordonner avec nos syndicats partenaires, les employeurs et le gouvernement provincial pour combler les trous qui minent le secteur et nos membres. Après d’importants efforts de lobbying, de campagnes et d’engagement auprès des membres, le Syndicat des Métallos a négocié une série d’ententes historiques pour les agents de sécurité du district 6, qui comprenaient des augmentations de 3 % des « tarifs dictés par le client », des améliorations aux avantages sociaux et des améliorations aux pensions des « gardiens de carrière » de l’unité de négociation.

Les efforts de coordination des efforts de négociation ont également porté fruit dans les négociations pour les agents de sécurité dans les aéroports partout au pays. À la suite de la ratification de bons règlements dans les districts 6 et 3, les agents de contrôle aéroportuaire du Québec dans le district 5 ont tenu bon pour obtenir les meilleures augmentations dans le secteur. Négociant pour la première fois en front uni, les agents de contrôle des aéroports de Montréal, de Québec et de 12 aéroports régionaux ont conclu des ententes de deux ans avec des augmentations salariales de 12,5 pour cent et d’autres améliorations, y compris des primes à la signature. Cette entente clôt le chapitre des meilleurs efforts jamais déployés par le syndicat pour coordonner les négociations dans les trois districts canadiens du secteur. Plus de 300 agents de sécurité de l’aéroport d’Ottawa de la section locale 1976 du Syndicat des Métallos ont également conclu une entente supérieure avec Garda Security dans le cadre d’une entente de trois ans, comprenant 12,3 pour cent en salaires, ainsi que des améliorations au coût de la vie.

Fabrication

En 2022, 130 membres travaillant chez PTI Transformers à Winnipeg (section locale 4297) ont négocié un contrat impressionnant avec des augmentations totalisant 16,15 % sur la durée, ainsi qu’une augmentation moyenne de 3 $ l’heure pour les nouveaux employés. À Saskatoon, les travailleurs d’Andritz Separation (section locale 8883) ont fait d’importants gains en matière de salaires, de pensions et d’avantages sociaux dans le cadre d’une entente de trois ans qui a augmenté les salaires de 17,5 pour cent, y compris une augmentation de 9 pour cent la première année.

Dans le district 6, les membres du Syndicat des Métallos dans le secteur manufacturier ont également constaté un rebond dans les résultats de leurs négociations. Par exemple, les négociations chez Pilkington Glass à Collingwood, en Ontario (section locale 252G) se distinguent par l’élimination du libellé à deux vitesses dans une entente qui a également augmenté les salaires de 17,5 pour cent sur trois ans.

Chez National Steel Car à Hamilton, les travailleurs représentés par la section locale 7135 ont tenu bon dans une grève de six semaines pour obtenir des améliorations à leur usine, après une période difficile où trois travailleurs ont été tués au travail en 21 mois. De plus, les membres ont obtenu des augmentations salariales de 13 pour cent au cours de l’entente de trois ans.

Les grèves ont refait surface dans le secteur manufacturier du district 6, les employeurs refusant de reconnaître le rééquilibrage du pouvoir de négociation envers les travailleurs face à la concurrence régionale pour les travailleurs et aux réalités économiques. À l’IMT, à Ingersoll, en Ontario, par exemple, la section locale 2918 a tenu bon lors d’une grève de neuf semaines qui s’est terminée par une victoire importante, avec l’élimination du libellé à deux vitesses de longue date et d’importantes augmentations salariales.

En 2024, les membres de la section locale 9399 qui fabriquent du fil d’acier à l’usine d’ArcelorMittal Saint-Patrick à Montréal ont négocié un solide contrat de six ans comprenant des augmentations générales de 37,5 % sur la durée, en plus d’autres ajustements salariaux. Des améliorations ont également été apportées aux primes, aux vacances, aux pensions, aux avantages sociaux et aux dispositions en matière de santé et de sécurité. Les membres de la section locale 6565-02 de Hawkesbury, en Ontario, ont également obtenu des gains importants dans leurs négociations avec Voith Canada.

Télécommunication

Trois cents travailleurs de Rogers Communications de la région métropolitaine de Vancouver (section locale 1944, unité 60) ont tenu bon pour obtenir un règlement équitable après avoir été mis en lock-out par leur employeur en novembre 2022. Grâce à la nouvelle convention collective, les membres ont obtenu des augmentations salariales de 14,25 pour cent sur cinq ans avec salaire rétroactif, une prime à la signature de 1 000 $ et l’assurance aux membres de protections contre l’automatisation, d’un libellé de remplacement, d’engagements linguistiques d’embauche, d’un plafond sur l’utilisation des contrats, d’une compétence clairement définie et d’une protection renforcée contre les mises à pied.

Chez Telus, les membres de la section locale 1944 du Syndicat des Métallos continuent de se battre pour obtenir des gains à la table des négociations, même face aux efforts incessants de l’entreprise pour éliminer et délocaliser des emplois canadiens. En 2023, après 18 mois de négociations, les membres de la section locale 1944 du Syndicat des Métallos ont mené une campagne de solidarité sophistiquée et soutenue qui a permis de réaliser des gains considérables à la table des négociations. Le nouveau contrat, qui expire en 2027, prévoit des augmentations salariales totales de 11,5 % ainsi qu’une prime forfaitaire de 10 000 $.

Services et commerce de détail

Le Syndicat des Métallos a poursuivi sa campagne ambitieuse de syndicalisation dans les magasins Starbucks à travers le pays. Ces efforts ont porté leurs fruits, puisque la négociation de plusieurs premiers contrats historiques dans des magasins Starbucks de l’Ouest canadien et de l’Ontario. En août 2023, les travailleurs de Starbucks à Calgary-Millrise ont négocié leur première convention collective. En octobre 2023, les membres de la section locale 1-207 de Starbucks à Sherwood Park, en Alberta, ont également négocié une première convention collective, comprenant des améliorations des conditions de travail et une augmentation salariale immédiate de 5 %. En Ontario, à la fin de 2024, le Syndicat des Métallos a déposé avec succès une demande d’arbitrage de premier contrat en réponse à la demande de Starbucks que les membres du Syndicat des Métallos renoncent à leur droit de travailler des quarts de travail dans d’autres magasins Starbucks, ce qu’on appelle « l’emprunt », Avec le soutien des équipes juridiques et de recherche du Syndicat des Métallos, les membres de Starbucks ont obtenu gain de cause lors de l’arbitrage, recevant une sentence qui a inscrit le droit d'« emprunter » dans la convention collective (CCT). Le succès du Syndicat des Métallos ici servira de précédent important pour l’organisation future de Starbucks aux États-Unis et au Canada.

Ailleurs dans le secteur des services, les Métallos ont négocié des gains importants dans leurs ententes. Par exemple, en 2023, plus de 110 employés de la Kootenay Savings Credit Union en Colombie-Britannique (section locale 1-405) ont obtenu des augmentations salariales totales de 10 % ainsi que 4 000 $ en primes dans le cadre d’une entente de trois ans. Les travailleurs de l’hôtellerie dans le secteur de l’hôtellerie ont également enregistré des gains significatifs. Plus particulièrement, les travailleurs de l’hôtel Comfort Inn de Rouyn-Noranda, au Québec, ont obtenu des augmentations allant de 20 % à 32 % dans le cadre d’une nouvelle entente de cinq ans ratifiée en 2024.

Soins de santé

Représentant plus de 3 000 membres en Ontario seulement, les soins de santé occupent une place croissante dans le syndicat. L’industrie souffre de pénuries chroniques de personnel qui ont été exacerbées par la pandémie de COVID-19 et le projet de loi 124. Entré en vigueur en 2019, le projet de loi 124 a plafonné les augmentations salariales annuelles à un pour cent pendant trois ans.

En novembre 2022, la Cour supérieure de l’Ontario a invalidé le projet de loi 124 pour violation des droits garantis par la Charte. De nombreux règlements relatifs aux soins de santé conclus sous la contrainte du projet de loi 124 contenaient des clauses de réouverture, demandant aux parties de renégocier l’indemnisation pour les années touchées.

Les sections locales du secteur de la santé se sont donc retrouvées à négocier à rebours, rouvrant les salaires des trois années précédentes, tout en négociant simultanément pour le renouvellement des contrats. Le Syndicat des Métallos et les employeurs ont travaillé au cours des deux dernières années pour résoudre le chaos des relations de travail découlant du projet de loi 124.

Malgré ce contexte difficile, les négociations ont été plus fructueuses au cours des dernières années qu’avant 2020. Les unités de l’Hôpital de Hawkesbury et de l’Hôpital général de Timmins ont reproduit les tendances de négociation à l’échelle de la province avec des augmentations salariales de trois à quatre pour cent et trois quarts par année. Ces règlements comprennent également des ajustements importants pour les infirmières auxiliaires autorisées (IAA), l’une des classifications où les pénuries sont aiguës.

Dans les foyers de soins de longue durée, le syndicat a obtenu des augmentations salariales de 3 à 3,5 % par année. Dans les maisons de retraite, l’évolution des salaires se situe entre 3,5 % et 4 %. Bien que ces augmentations salariales soient plus du double des tendances qui existaient avant la pandémie, elles restent inférieures au taux d’inflation et aux règlements conclus par les travailleurs du secteur privé dans les mêmes communautés.

En plus des salaires, le syndicat a instauré le Régime de retraite des Métallos dans certaines unités, tout en augmentant les cotisations à quatre pour cent là où le régime était déjà en place. Les travailleurs ont également obtenu une nouvelle prestation de santé mentale de 500 $ par année pour les psychologues, les psychothérapeutes ou les travailleurs sociaux agréés.

Ces gains modestes sont considérés comme des réussites, car la négociation est limitée par la Loi sur l’arbitrage des conflits de travail dans les hôpitaux de l’Ontario, qui interdit les grèves ou les lock-out et pousse toute impasse à l’arbitrage exécutoire des différends.

Le Syndicat des Métallos a également commencé à renégocier les ententes d’équité salariale pour les unités de soins de longue durée qui ont accès à la méthode de comparaison de substitution envisagée par la Loi sur l’équité salariale de l’Ontario. Les employeurs se sont montrés réticents à s’engager dans ce processus, mais le Syndicat des Métallos est optimiste que cela se traduira par des augmentations salariales importantes et attendues depuis longtemps pour ces travailleurs essentiels.

Transport

Au Chemin de fer de la Côte-Nord du Québec et du Labrador (QNS&L) de Rio Tinto et au port d’IOC à Sept-Îles, au Québec, les membres du Syndicat des Métallos ont réagi aux pressions inflationnistes en négociant une entente qui prévoyait 8,9 % la première année et comprenait des augmentations salariales supplémentaires, des paiements spéciaux et des primes forfaitaires. Plus tard en 2023, les membres de la section locale 1976 du Syndicat des Métallos qui travaillaient dans les activités de transport de Trimac à Golden, en Colombie-Britannique, ont signé un contrat de trois ans prévoyant des augmentations salariales totales de 11 %, dont 5 % la première année.

Les membres de la section locale 1976 du Syndicat des Métallos de Delta Air Lines et d’American Airlines ont également obtenu des gains impressionnants dans leurs négociations depuis 2022. En novembre 2022, 300 employés ont négocié une entente de deux ans comprenant des augmentations salariales de 12 % sur la durée, en plus d’une augmentation des cotisations de retraite de l’employeur, d’une prime à la signature et d’améliorations aux avantages sociaux. Chez Delta Air Lines, le nouveau contrat verra les niveaux de rémunération augmenter de 14 % sur trois ans, y compris des augmentations salariales totales de 12 %. L’entente comprend également une nouvelle prestation de retraite qui viendra compléter le régime de retraite à prestations déterminées des employés.

En mars 2024, la section locale 2004 du CN a négocié une nouvelle convention collective couvrant 3 000 travailleurs à travers le pays. Le contrat de trois ans prévoit des augmentations salariales de 3 % chaque année ainsi que des ajustements salariaux supplémentaires pour certaines classifications qui représentent des augmentations allant jusqu’à
7,5 % au cours de la première année du contrat. Ce faisant, la section locale a également planifié et mis en œuvre une campagne stratégique réussie et à multiples facettes visant à mobiliser et à engager les membres qui a permis à la section locale d’éviter une action syndicale dans un secteur criblé de grève en 2023-24.

Sylviculture et papier

Au sortir de la pandémie, les scieries ont connu des prix du bois d’œuvre artificiellement élevés, qui ont été stimulés à la fois par la demande et l’offre. Dans le cadre des négociations dans le Nord de l’Ontario et l’Ouest canadien, le Syndicat des Métallos a tiré parti de ce contexte de négociation en négociant des augmentations salariales de plus de 3 pour cent en moyenne et des améliorations des primes de 30 pour cent en moyenne dans un secteur de plus en plus incertain.

Qu’il s’agisse d’un langage de reconnaissance des Premières Nations à l’avant-poste de l’industrie dans nos activités du Syndicat des Métallos à Meadow Lake, en Saskatchewan, avec NorSask Forest Products et le Conseil tribal de Meadow Lake, ou d’une augmentation sans précédent de la prestation du Régime de retraite de l’industrie forestière de la Colombie-Britannique, qui passe de 60 $ par mois ou par année de service à 115 $ par mois ou par année de service, il y a eu de nombreuses améliorations aux conventions collectives dans les opérations représentées par le Syndicat des Métallos partout au pays. au service de plus de 13 000 membres.

Et ce, malgré les effets dévastateurs de la réduction de l’approvisionnement en fibre, principalement dans le nord de la Colombie-Britannique, en raison de l’infestation de dendroctone du pin et du manque de bois disponible, ainsi que des droits et tarifs paralysants sur le bois d’œuvre résineux aux États-Unis qui ont inévitablement causé la fermeture de sept exploitations du Syndicat des Métallos. Cela a eu un impact sur plus de 1 000 membres du Syndicat des Métallos et leurs communautés depuis le début de 2022.

Conclusion

Il ne fait aucun doute que, partout au pays, le pouvoir de négociation s’est déplacé vers les travailleurs de nombreux secteurs. Cela est dû à divers facteurs externes, tels qu’une hausse et une persistance du coût de la vie élevé, des pénuries de main-d’œuvre régionales et sectorielles et l’incapacité des employeurs à recruter et à attirer des employés. Cependant, nos gains les plus importants ont eu lieu lorsque, dans de nombreux cas, les syndicats locaux ont dû menacer ou faire la grève pour obtenir des gains accrus à la table de négociation. Dans d’autres cas, nous voyons les syndicats locaux redoubler d’efforts pour mobiliser leurs membres et mener des campagnes efficaces de « renforcement du pouvoir », ce qui a renforcé les mandats des équipes de négociation à la table de négociation.

Malgré l’amélioration des résultats à la table des négociations, les travailleurs n’ont généralement pas récupéré, en termes réels, les revenus perdus en raison de l’inflation élevée et de la hausse du coût de la vie. Les équipes de négociation et les sections locales doivent continuer à travailler ensemble pour renforcer leurs membres, mobiliser leurs communautés et se préparer à poursuivre la lutte pour améliorer les moyens de subsistance des membres du Syndicat des Métallos.

Au fur et à mesure que le cycle économique évolue, des vents contraires se matérialiseront certainement dans de nombreux secteurs. Pour que les membres du Syndicat des Métallos continuent de faire des percées importantes à la table de négociation, les dirigeants et les militants locaux doivent redoubler d’efforts pour s’engager auprès des membres afin de développer et de maintenir des syndicats locaux dynamiques et résilients. C’est la source de la force du Syndicat des Métallos dans la négociation et la clé de notre succès dans la négociation de conventions collectives de premier ordre.