Congrès du Syndicat des Métallos | Du 7 au 10 avril 2025 Suivez les actualités, les photos et les vidéos ici
En tant que syndicat international, le Syndicat des Métallos sait que la solidarité n’a pas de frontières. Dans tous les secteurs que nous représentons, nos membres négocient avec des multinationales où les milieux de travail canadiens ne représentent qu’une petite partie de leurs grandes activités mondiales. Les conséquences négatives de la mondialisation, telles que les pertes d’emplois dues à des accords commerciaux injustes, la dégradation de l’environnement et l’affaiblissement des lois et règlements destinés à protéger les travailleurs et les communautés, ne nous affectent pas tous de la même manière. Notre syndicat s’associe à des alliés mondiaux du mouvement syndical pour lutter pour la justice et l’équité, des valeurs qui sont au cœur de notre identité en tant que Métallos.
Notre syndicat s’appuie sur des alliances clés pour faire avancer notre programme progressiste à l’échelle mondiale :
IndustriALL – Une fédération syndicale mondiale qui compte plus de 50 millions de travailleurs dans 140 pays et qui travaillent dans des secteurs industriels tels que l’exploitation minière, l’industrie manufacturière, l’acier et autres.
Los Mineros – Le syndicat indépendant du Mexique est un proche allié qui travaille sur les questions de travail en Amérique du Nord.
Vert Bleu Canada – Cofondé par le Syndicat des Métallos, Vert Bleu Canada travaille conjointement avec des alliés environnementaux pour lutter contre les politiques qui créent et maintiennent de bons emplois syndiqués ancrés dans les communautés locales tout en luttant contre les changements climatiques.
Réseaux canadiens – Le Syndicat des Métallos joue un rôle clé dans de nombreux réseaux communautaires d’activistes canadiens sur des questions de solidarité internationale, tels que le Groupe d’orientation politique des Amériques, Common Frontiers, le Réseau de justice commerciale et le Réseau canadien sur la responsabilité des entreprises.
Bien que les produits et les matériaux circulent librement dans le monde entier, il est rare que les travailleurs des chaînes d’approvisionnement partagent leurs réalités respectives. L’établissement de réseaux syndicaux a été une stratégie importante pour renforcer le pouvoir des travailleurs en favorisant la collaboration et les échanges entre les travailleurs qui partagent le même employeur multinational.
Depuis 2019, en étroite collaboration avec le District 5, le Fonds humanitaire des Métallos soutient un projet à Madagascar visant à renforcer les capacités syndicales et la solidarité avec les travailleurs de la mine QMM, propriété de la multinationale Rio Tinto. Que ce soit par le biais d’échanges de travailleurs à travailleurs ou en faisant participer les dirigeants canadiens du Syndicat des Métallos au Comité directeur de Rio Tinto et en soulevant les enjeux auxquels font face nos partenaires qui défendent les droits de leurs membres contre l’un des plus grands géants miniers du monde, nous contribuons à relever la barre pour tous les travailleurs de la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise.
En 2023, nous avons commencé à rencontrer d’autres syndicats employés par Newmont, la plus grande entreprise d’extraction d’or au monde, notamment SITRACOMY au Pérou, Los Mineros au Mexique, ASIJEMIN en Argentine et l’Australian Workers' Union. Le Syndicat des Métallos représente les travailleurs de Newmont dans les districts 3 et 6. Le Newmont International Miners Network a été lancé à Lima, au Pérou, en janvier 2024. Il a coordonné les réponses au licenciement massif ciblé de membres syndicaux et au harcèlement des dirigeants à la mine de Yanacocha au Pérou, et s’est exprimé sur les décès au travail à la mine Cerro Negro en Argentine. En 2025, le district 3 accueillera une réunion et une formation qui seront essentielles pour le renforcement du réseau.
Le géant canadien des télécommunications Telus s’est réinventé en tant que multinationale d’externalisation numérique et a depuis sous-traité ou délocalisé des milliers d’emplois membres du Syndicat des Métallos. C’est pourquoi nous sommes solidaires des travailleurs des centres d’appels en Turquie avec lesquels Telus refuse de négocier, bien que leur syndicat ait obtenu une reconnaissance légale. Nous tendons également la main aux travailleurs de Telus qui se syndiquent dans certaines parties de l’Europe et en Amérique centrale.
Le Syndicat des Métallos est cofondateur du Réseau canadien sur la reddition de comptes des entreprises (RCRCE), qui compte 41 organisations membres de la société civile canadienne. Le RCRCE est une force motrice dans la défense de lois et de règlements visant à mettre fin aux violations des droits de la personne et de l’environnement dans les opérations mondiales et les chaînes d’approvisionnement des entreprises canadiennes.
Le RCRCE a fait campagne pour que le gouvernement fédéral adopte une loi obligatoire sur les droits de la personne et le devoir de diligence environnementale qui obligerait les entreprises canadiennes à identifier, à remédier et à prévenir les violations des droits de la personne, les violations des droits des travailleurs et la destruction de l’environnement dans leurs activités mondiales. Le RCRCE a fait avancer les arguments sociaux et politiques en faveur de cette loi de manière significative, notamment en recueillant plus de 50 000 signatures de Canadiens, en publiant des études de cas percutantes documentant les préjudices liés aux entreprises canadiennes à l’étranger et en faisant entendre la voix des personnes touchées aux décideurs, entre autres.
Pendant ce temps, le RCRCE a continué de faire pression sur le gouvernement pour qu’il dote l’ombudsman canadien de la responsabilité des entreprises (OCRE) des pouvoirs dont il a besoin pour enquêter de manière indépendante sur les allégations d’abus commis par des entreprises canadiennes. En 2023, le RCRCE a profité du cinquième anniversaire du bureau pour souligner la promesse non tenue du gouvernement d’accorder ces pouvoirs. Cela a suscité une importante couverture médiatique critique, modifiant la perception du public selon laquelle l’OCRE est adéquat et créant des attentes de réforme.
Mexique
Le Syndicat des Métallos entretient depuis longtemps des relations étroites avec les syndicats indépendants au Mexique pendant l’essor des opérations multinationales et la mise en œuvre du plus récent accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). De nombreux travailleurs en Amérique du Nord ont des employeurs communs dans les secteurs minier et manufacturier. Ces employeurs ont exploité les obstructions au droit des travailleurs mexicains à se syndiquer démocratiquement et ont abaissé les normes du travail sur tout le continent. Le Syndicat des Métallos a accompagné nos alliés au Mexique à l’ambassade du Canada et a exprimé sa solidarité lorsque les travailleurs se sont mis en grève ou ont été menacés en raison de leur syndicalisation.
À l’approche de l’examen de l’ACEUM, le Syndicat des Métallos exige que les droits des travailleurs et de leurs communautés dans les trois pays soient priorisés et qu’il mette fin au nivellement par le bas mené par les entreprises. Nous participons aux consultations gouvernementales et menons une campagne avec nos alliés syndicaux et de la société civile pour faire avancer un programme commercial juste et équitable.
Bangladesh
Les dirigeants syndicaux et les défenseurs des droits des travailleurs au Bangladesh se battent pour des conditions de travail plus sûres et des salaires viables pour les millions de travailleurs, principalement des femmes, qui fabriquent les vêtements que nous portons. C’est pourquoi, en plus d’appuyer des organisations comme le Centre de solidarité des travailleurs du Bangladesh (BCWS) dans leur lutte pour des milieux de travail plus sécuritaires et des salaires durables, le Syndicat des Métallos a mené des initiatives visant à sensibiliser les consommateurs canadiens – et à faire pression sur les entreprises canadiennes qui bénéficient de cette main-d’œuvre.
En novembre 2022, le Syndicat des Métallos, conjointement avec le Congrès du travail du Canada (CTC), est devenu l’une des premières organisations à déposer une plainte auprès de l’OCRE contre Canadian Tire et sa filiale Mark’s pour avoir violé les droits de la personne de ses travailleurs en ne payant pas un salaire décent.
Plus de deux ans après le lancement de la procédure de plainte, notre syndicat continue de soutenir et de défendre les droits des travailleurs au Bangladesh, d’autant plus que le pays traversait un épisode violent de répression parrainée par l’État contre les militants sociaux, y compris les syndicalistes.