Congrès du Syndicat des Métallos | Du 7 au 10 avril 2025 Suivez les actualités, les photos et les vidéos ici
ATTENDU QUE le Syndicat des Métallos s’efforce d’unir toute la population ouvrière et s’engager dans des activités qui font avancer et protègent leur sécurité économique et leur bien-être collectif;
ATTENDU QUE notre syndicat cherche à éliminer toutes les formes de discrimination, à protéger et à faire progresser nos institutions démocratiques et nos droits civils et droits de la personne, et à perpétuer et à élargir les précieuses traditions de démocratie et de justice sociale et économique aux États-Unis, au Canada et dans la communauté internationale;
ATTENDU QUE notre syndicat n’exerce aucune discrimination ni ne tolère la discrimination fondée sur la race, les croyances, le genre, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’âge, le handicap, la nationalité ou d’autres statuts protégés par la loi;
ATTENDU QUE notre syndicat se compose de personnes autochtones, de personnes nées au pays et de personnes immigrantes, dont les cultures, les religions, les antécédents, les orientations, les capacités et les points de vue s’allient en vue de former un syndicat ouvert à toutes et à tous;
ATTENDU QUE notre syndicat est un espace sécuritaire pour tous;
ATTENDU QUE les Noirs, les Latino-Américains, les Autochtones et d’autres personnes racisées enregistrent des taux plus élevés de mortalité et de problèmes de santé en raison de conditions préexistantes et d’un accès plus limité à des soins abordables découlant des effets tenaces du racisme et de la discrimination économique;
ATTENDU QUE l’APALA (l’Asian Pacific American Labor Alliance, AFL-CIO) nous rappelle que le mythe de la minorité modèle détourne l’attention du travail à accomplir pour faire progresser l’égalité en opposant les membres de la communauté asiatique à d’autres groupes d’immigrés et communautés de couleur;
ATTENDU QUE, selon l’institut Brookings, la main-d’œuvre essentielle se compose d’environ la moitié de tous les travailleurs qui occupent des postes à faible salaire;
ATTENDU QUE la main-d’œuvre essentielle se compose de manière disproportionnée de femmes, de personnes immigrantes et de personnes de couleur;
ATTENDU QU’aux États-Unis, les pratiques d’expulsion du service de l’immigration (Immigration and Customs Enforcement [ICE]) peuvent porter atteinte aux droits de la personne et nuire économiquement à nos pays;
ATTENDU QUE les travailleuses et travailleurs immigrants contribuent à l’économie, mais qu’ils sont exploités par des employeurs sans scrupules;
ATTENDU QU’une réforme complète de l’immigration offrant une voie d’accès à la citoyenneté permettrait à de nombreux travailleurs immigrants de satisfaire aux exigences des lois sur le travail, l’impôt et la sécurité sociale, et rehausserait ainsi la reconnaissance de leur apport à la société et à l’économie;
ATTENDU QUE l’injustice raciale au sein même de notre système de justice pénale demeure un problème constant;
ATTENDU QU’au Canada comme aux États-Unis, la violence contre les lieux de cultes et envers les adeptes des religions de groupes minoritaires, notamment les musulmans et les juifs, a entraîné de nombreux décès et blessures;
ATTENDU QUE, selon l’American Psychological Association et The Pew Charitable Trusts, la discrimination raciale nuit au bien-être physique et mental des personnes noires et qu’elle est considérée comme une crise de santé publique;
ATTENDU QUE nous sommes reconnaissants envers nos consœurs et nos confrères qui travaillent au maintien de l’ordre, qui protègent et servent nos collectivités sans préjugés, et qui montrent de manière responsable que nous avons tous droit à une application constante de la loi;
ATTENDU QUE nous nous réjouissons des protections qu’offre la loi contre la discrimination dans l’emploi aux personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, intersexes, asexuelles et alliées (2ELGBTQIA+, reconnaissant les personnes autochtones bispirituelles comme venant en premier), et convenons qu’il reste encore beaucoup à faire, les membres de la communauté 2ELGBTQIA+ étant plus susceptibles d’être confrontés au chômage, au sous-emploi et à l’itinérance;
ATTENDU QUE la diversité est un objectif admirable qui garantit la présence de personnes de divers antécédents et points de vue, et nous savons qu’elle ne veut rien dire sans l’inclusion qui intègre réellement tous ces antécédents et points de vue dans toutes les facettes et décisions;
ATTENDU QUE les lois sur le travail dans nos deux pays donnent depuis longtemps aux travailleuses et travailleurs le droit de se syndiquer, mais qu’elles continuent d’exclure les travailleurs domestiques et agricoles; de plus, l’histoire législative montre que ces exclusions se fondaient sur le racisme contre les Noirs et les travailleurs racisés qui travaillaient en nombre disproportionné à titre de travailleurs agricoles et domestiques;
ATTENDU QUE ces exclusions persistantes nuisent à des millions de travailleurs latino-américains qui profiteraient d’une voix pour défendre leurs conditions de travail et d’emploi;
ATTENDU QUE nous nous réjouissons de la baisse des taux de chômage, mais que nous ne devons pas oublier les nombreuses personnes qui sont considérées comme non employables et qui font partie d’une classe marginale en raison de casiers judiciaires;
ATTENDU QUE, selon la régie américaine de la justice juvénile et de la prévention de la délinquance (U.S. Office of Juvenile Justice and Delinquency Prevention), les Noirs ont un taux d’arrestation de 4 223 par 100 000 habitants, et les Amérindiens de 3 782 par 100 000 habitants, comparativement à 2 093 arrestations par 100 000 habitants chez les Blancs, et que le programme de déclaration uniforme de la criminalité du FBI (Uniform Crime Reporting Program) indique que ces dernières années, le nombre d’Hispaniques compte pour 19,1 % des arrestations, et que, selon la RAND Corporation, plus de la moitié des hommes dans la trentaine sans emploi ont des antécédents criminels;
ATTENDU QUE nous savons comment lutter pour une deuxième chance et que, selon nous, certaines personnes pourraient occuper un emploi si elles étaient graciées ou radiées;
ATTENDU QUE nous reconnaissons vivre sur les territoires des Autochtones/Amérindiens, y travailler et y tenir toutes nos activités syndicales, et que de nombreux métallos d’origine autochtone et amérindienne sont des membres du Syndicat des Métallos;
ATTENDU QUE nous appuyons et considérons comme important l’héritage de nos membres autochtones et amérindiens des deux côtés de la frontière;
ATTENDU QUE les travailleuses et travailleurs en situation de handicap font face à des taux inacceptablement élevés de chômage et que les Métallos ayant un handicap se voient toujours confrontés à des obstacles à leur pleine participation à la vie de notre syndicat, en particulier lorsque les handicaps découlent de blessures ou de maladies autres que celles liées au travail;
ATTENDU QUE la présence continue et toujours croissante de racisme, de sexisme, d’homophobie, de transphobie et d’autres formes d’oppression signifie que notre syndicat doit poursuivre sa lutte contre le harcèlement et la discrimination dans le lieu de travail, au sein même de notre organisation et partout dans le monde;
ATTENDU QUE, au Canada, notre syndicat a pris des mesures positives contre la discrimination en offrant des cours sur des thèmes comme « Promouvoir la santé mentale dans le lieu de travail et notre syndicat », « Le Syndicat sur l’île de la Tortue » et « Soyez plus qu’un simple témoin / Brisons le silence », ainsi que des ateliers sur l’identité et l’expression de genre, et en concevant divers documents, notamment « Un guide utile à la transition de genre en milieu de travail »;
ATTENDU QUE les changements climatiques ont des répercussions sur la population à l’échelle mondiale, mais que les Noirs, les Latino-Américains et les Autochtones sont confrontés à du racisme environnemental en raison des terrils de déchets toxiques et d’autres projets industriels installés sur leurs terres et dans leurs quartiers;
ATTENDU QUE le projet de loi de John Lewis visant à faire progresser les droits de vote (Lewis Voting Rights Advancement Act) élargirait et renforcerait la capacité du gouvernement américain à réagir aux mesures de suppression d’électeurs, et que le Brennan Center for Justice a déclaré que le projet de loi « annulerait les dommages causés par la Cour suprême et créerait une loi sur le droit de vote pour le 21e siècle ».
PAR CONSÉQUENT, QU’IL SOIT RÉSOLU QUE :