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La pétition lancée par le Syndicat des Métallos visant à relancer la construction navale nationale a reçu un coup de pouce ce printemps lorsque le représentant américain au Commerce (USTR) a publié un plan pour lutter contre les pratiques prédatrices utilisées par la Chine pour dominer le secteur de la construction navale.
La pétition en vertu de l’article 301, que le Syndicat des Métallos et quatre autres groupes syndicaux ont déposée en mars 2024, demandait une enquête sur la construction navale chinoise et encourageait l’USTR à contrer les politiques du gouvernement chinois qui ont décimé la construction navale américaine.
« Ce processus d’un an s’étend maintenant sur deux administrations, et nous sommes impatients de continuer à travailler avec notre représentant au commerce et le Congrès pour garantir une approche bipartisane et durable », a déclaré le président international David McCall. « L’enquête approfondie de l’USTR a validé nos accusations, et cette annonce présente une série de mesures fortes pour restaurer la capacité de construction navale des États-Unis. »
Recours commerciaux
L’article 301 de la loi sur le commerce extérieur donne à l’USTR le pouvoir d’enquêter et de réagir aux pratiques commerciales qui restreignent injustement le commerce des États-Unis.
Parmi les autres syndicats qui ont signé la pétition de 2024, citons l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale, la Fraternité internationale des chaudronniers, la Fraternité internationale des ouvriers en électricité et le Département des métiers maritimes, AFL-CIO.
Katherine Tai, alors USTR, a rapidement lancé une enquête, puis a publié un rapport en janvier suivant, peu avant de quitter ses fonctions, exposant les efforts du gouvernement chinois pour dominer l’industrie maritime.
Alors que le rapport de Tai illustrait comment ces pratiques ont contribué à la perte de milliers de bons emplois américains, il n’était pas clair si la nouvelle administration réagirait.
Décret présidentiel
Quelques mois après son entrée en fonction, cependant, le nouvel USTR, Jamieson Greer, a publié son plan visant à réduire l’emprise de la Chine sur l’industrie et à fournir des fonds pour renforcer la capacité américaine. Le président a également signé un décret destiné à aider la cause.
Le plan de M. Greer comprend des frais pour les exploitants et les propriétaires de navires chinois, des restrictions sur les exportations de gaz naturel liquéfié et des frais pour les transporteurs de véhicules. L’USTR a également proposé des prélèvements supplémentaires sur le matériel de fret.
McCall a déclaré que l’effort pourrait affecter des dizaines de milliers de travailleurs américains.
« À une certaine époque, nous avions plusieurs dizaines de grands chantiers navals dans ce pays, mais maintenant nous n’en avons plus qu’une poignée », a-t-il déclaré. « Cela correspond à plus de 70 000 emplois perdus dans la construction navale, sans parler de tous les emplois secondaires que l’industrie soutient. »
Bon nombre de ces emplois se trouvent dans des secteurs où travaillent des membres du Syndicat des Métallos. Un navire peut nécessiter environ 13 000 tonnes d’acier de construction, 60 000 gallons de peinture, 130 miles de câbles électriques, ainsi que de l’aluminium, du verre et de nombreux autres produits fabriqués par l’Union.
Succès à long terme
La vice-présidente internationale, Roxanne Brown , a déclaré que les efforts visant à restaurer la capacité des États-Unis aideraient tous les travailleurs américains en s’appuyant sur le succès de l’administration Biden dans la restauration de l’industrie manufacturière américaine grâce à des investissements dans les infrastructures, des politiques Buy American et d’autres initiatives.
« La relance de l’industrie de la construction navale de notre pays nous permettra d’accroître ces investissements, d’assurer un approvisionnement régulier en biens et de faire croître la classe moyenne », a déclaré M. Brown.
Scott Paul, président de l’Alliance for American Manufacturing, a déclaré que la domination de la Chine sur l’industrie de la construction navale pourrait avoir des « répercussions désastreuses ».
McCall est d’accord, notant que le plan de l’USTR et l’ordre du président ne sont que deux étapes vers l’objectif à long terme de restaurer une industrie américaine vitale.
« Il faudra clairement un effort concerté et un engagement continu », a déclaré M. McCall, « pour revitaliser notre capacité, renforcer nos chaînes d’approvisionnement, lancer des navires et veiller à ce que les travailleurs aient la formation nécessaire pour construire et équiper des navires de fabrication américaine. »
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