Défendre et promouvoir les intérêts de nos membres

Rapport du service juridique 2022-2025

Le Service des affaires juridiques du Bureau national du Canada (ONC) continue de promouvoir et de défendre avec succès les intérêts du syndicat et de ses membres partout au pays. Le syndicat a toujours reconnu que le système juridique du Québec est distinct et que la plupart des services juridiques du district 5 sont fournis par un cabinet d’avocats de confiance.

L’équipe juridique du Syndicat des Métallos fournit des conseils et un soutien juridiques importants aux représentants du personnel et aux dirigeants élus lorsqu’ils négocient et appliquent des conventions collectives et défendent les droits statutaires et autres des membres.

Le service juridique a connu d’importants changements de personnel. Cathy Braker a pris sa retraite en 2024 après 25 ans de bons et loyaux services au syndicat. Daniela Borchardt, notre fantastique personnel de soutien, a également pris sa retraite après 10 ans au sein du syndicat. Daniel Daigle a également quitté notre syndicat l’an dernier après cinq ans d’excellent travail au ministère. Deux nouvelles avocates ont rejoint notre équipe en 2024 : Vinidhra (Vini) Vaitheeswaran, qui a pris ses fonctions en mars, et Brittany Ross-Fitchner, qui a pris ses fonctions en septembre. En plus de Vini et Brittany, le service juridique est actuellement composé d’avocats, dont les avocates canadiennes Shaheen Hirani, Debra Burton, Erin Epp, Kristina Adhikari et le stagiaire en droit Hourshad Abedian, ainsi que nos excellentes adjointes juridiques Stephanie Buongiorno et Mia Velasco, cette dernière ayant commencé ses fonctions en décembre.

Le service juridique de l’OIIO est en première ligne pour répondre à toute question juridique qui survient dans la vie du syndicat, y compris :

  • Litiges devant les tribunaux administratifs, y compris les arbitres de griefs, les tribunaux provinciaux et fédéraux des relations de travail, les tribunaux des droits de la personne, les tribunaux liés aux régimes de retraite, les tribunaux d’indemnisation des travailleurs, les organismes internationaux de défense des droits du travail et en vertu d’accords commerciaux internationaux tels que la CUMSA.
  • Aider le personnel à se préparer à comparaître devant les arbitres de griefs et d’autres tribunaux administratifs en fournissant des recherches, des avis juridiques, de la formation et des conseils sommaires.
  • Litiges devant toutes les instances judiciaires, portant sur des affaires civiles, criminelles, d’insolvabilité et d’appel, y compris des demandes d’injonction, des demandes de contrôle judiciaire, des procédures en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) et des différends sur les piquets de grève.
  • Retenir, surveiller et former des avocats externes qui comparaissent devant les tribunaux administratifs et les cours. Le travail confié à des avocats externes va de brèves opinions dans des domaines spécialisés du droit, tels que la propriété intellectuelle ou la fiscalité, à des questions extrêmement complexes et longues telles que les pensions et la restructuration d’entreprises pendant les procédures d’insolvabilité.
  • Conseiller le personnel et les agents sur toutes les questions juridiques non contentieuses (telles que les questions soulevées dans le cadre de la négociation collective) au moyen d’avis juridiques officiels et de conseils sommaires continus.
  • Soutien à l’éducation pour le personnel et les dirigeants et militants syndicaux locaux, y compris des séminaires sur la préparation et la présentation des griefs, des mises à jour sur le droit dans les domaines de l’arbitrage des griefs, des droits de la personne, du devoir de représentation équitable, du droit constitutionnel et d’autres sujets.
  • Préparation de présentations aux gouvernements fédéral et provinciaux sur la réforme du droit dans des domaines tels que les relations de travail, la protection des pensions, la santé et la sécurité au travail, les droits de la personne et les normes d’emploi.
  • Conseils aux directeurs et aux cadres supérieurs sur les questions syndicales internes.
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Depuis 2023, le Service des affaires juridiques a été particulièrement occupé par la mise en œuvre de la loi sur l’équité salariale parmi nos unités de négociation dans les industries sous réglementation fédérale. Avec l’aide de l’administrateur de l’équité salariale du Syndicat des Métallos, Jan Borowy, nous avons déposé plusieurs dossiers de première instance en vertu de la nouvelle loi pour soutenir nos membres qui cherchent à atteindre l’équité salariale à la CIBC, à Telus et au CN. Nous continuons d’offrir un soutien juridique à nos membres et aux comités d’équité salariale qui élaborent actuellement leurs plans d’équité salariale.

Certains dossiers nécessitent peu de temps, comme les demandes de conseils relativement simples, tandis que d’autres peuvent être assez courants, mais nécessitent néanmoins beaucoup de temps pour l’enquête et la plaidoirie, comme les demandes d’accréditation, les plaintes de pratiques déloyales de travail et les plaintes concernant le devoir de représentation équitable. D’autres dossiers, comme ceux qui impliquent des litiges prolongés ou des questions juridiques complexes, nécessitent des semaines ou des mois de travail, dans certains cas par plus d’un avocat.

Au cours des dernières années, notre équipe a été à l’avant-garde de nombreux dossiers juridiques qui affectent la vie professionnelle de nos membres.

Voici un résumé non exhaustif de certains dossiers particulièrement importants et/ou chronophages :

  • Insolvabilité de U.S. Steel Canada – la surveillance des avocats externes dans les procédures judiciaires et les négociations au nom de nos membres prenait beaucoup de temps et était complexe. Ce dossier a finalement pris fin avec la vente des anciens terrains de Stelco pour financer une fiducie visant à générer des revenus pour le financement des retraites des retraités des sections locales 8782 et 1005.
  • TELUS
    • Fournir un soutien à la négociation lors de la plus récente ronde de négociations collectives avec la section locale 1944, superviser le récent litige concernant le mandat de retour au bureau de TELUS, y compris l’arbitrage de griefs et une injonction déposée par un avocat externe, et continuer à fournir des conseils sommaires pendant une période très incertaine pour les membres de ce secteur.
    • Le ministère a eu gain de cause dans une affaire de première instance qui a établi que le licenciement pour absentéisme non coupable entraîne une indemnité de départ en vertu du Code canadien du travail : Telus Communications Inc. et TWU (Gallant), Re 2024 CarswellNat 3714. Cette affaire qui crée un précédent fera en sorte que les membres invalides qui sont congédiés pour des raisons non remboursables dans le secteur fédéral aient droit à une indemnité de départ, une victoire non seulement pour les membres du Syndicat des Métallos, mais aussi pour tous les travailleurs qui sont couverts par le Code canadien du travail.
  • Réforme du droit du travail – plusieurs séries de mémoires longs et détaillés, notamment :
  • Modifications proposées au Code canadien du travail qui ont finalement interdit le recours à des travailleurs de remplacement pendant les grèves et les lock-out pour les travailleurs sous réglementation fédérale.
  • Présentations exhaustives au Comité d’examen du Code des relations de travail de la Colombie-Britannique concernant la réforme du droit du travail en Colombie-Britannique, en mettant l’accent sur la promotion d’une négociation générale ou sectorielle.
  • Mémoires au gouvernement canadien concernant les modifications à apporter à l’ACEUM afin de protéger les industries canadiennes qui emploient nos membres et de renforcer les mécanismes de règlement des plaintes (le mécanisme de réponse rapide) afin de s’assurer que les normes du travail en Amérique du Nord sont respectées dans les futures versions de l’accord commercial.
  • Mémoires et participation aux consultations du gouvernement canadien sur le rapport du Groupe de travail sur l’équité en matière d’emploi pour les employés sous réglementation fédérale.
  • Problèmes de harcèlement en milieu de travail – Comme l’exige la loi dans de nombreuses administrations au Canada, il a été nécessaire de mettre à jour les politiques anti-harcèlement et anti-violence du Syndicat des Métallos afin de se conformer aux exigences exhaustives relatives au contenu des politiques, aux exigences relatives aux enquêtes sur les plaintes et à la formation connexe. Le Service juridique est en train de consulter à nouveau le personnel du Département de l’éducation et de l’égalité afin d’examiner et de modifier nos politiques à l’intention du syndicat international et des sections locales et des conseils régionaux, tant dans leurs bureaux que lors d’événements syndicaux.
  • Starbucks Canada – lors des négociations de la première convention collective avec notre premier magasin syndiqué en Ontario dans le district 6, l’employeur a déposé une proposition visant à interdire aux membres syndiqués d'« emprunter » des quarts de travail ou de travailler dans des magasins non syndiqués afin d’avoir suffisamment d’heures pour survivre. Aux yeux du syndicat, il semblait que nos membres étaient punis pour avoir adhéré à un syndicat et qu’ils étaient privés d’un droit qui continuait d’être offert à tous les employés non syndiqués. Le service juridique a déposé une demande auprès de la Commission des relations de travail de l’Ontario afin que le contrat soit réglé par un arbitre, compte tenu des positions intransigeantes prises par l’employeur à la table de négociation sans justification raisonnable. La demande a été accueillie et les questions en suspens dans le cadre de la négociation collective ont été renvoyées à l’arbitrage. Le ministère a travaillé en collaboration avec le service de recherche de l’ONC sur l’arbitrage des différends. Il en a résulté une convention collective qui a préservé le droit des employés d’emprunter et la capacité de gagner leur vie en travaillant à la fois dans des établissements syndiqués et non syndiqués.
  • Sécurité Paladin – nous avons repoussé avec succès une tentative de l’UIUNA de revendiquer une unité de négociation d’agents de sécurité de Paladin dans un centre commercial de London, en Ontario, lorsque le contrat a changé de mains. La décision de la Commission des relations de travail de l’Ontario a réaffirmé la jurisprudence des années 1990 selon laquelle les droits de négociation plus larges devraient prévaloir dans les situations de transfert de contrats lorsqu’il y a conflit de droits de négociation. Cela protégera nos droits de négociation à l’échelle de la province dans le secteur de la sécurité en Ontario, une victoire importante pour le syndicat.
  • Dans un autre cas de première instance, le service juridique a réussi à convaincre la Commission des relations de travail de l’Ontario (CRTO) que la décision d’une entreprise de confier à l’interne des services de sécurité qui étaient auparavant sous-traités constitue une « vente d’entreprise » aux fins de l’article 69.1 de la Loi sur les relations de travail. Dans ce cas, l’employeur était Horizon Santé-Nord, un hôpital qui a sous-traité le travail de sécurité jusqu’en 2022. L’hôpital a alors décidé d’embaucher directement des agents de sécurité, mais a estimé qu’il ne s’agissait pas d’une vente d’entreprise. La CRTO n’était pas d’accord avec la position de l’hôpital. Encore une fois, cette affaire est importante pour la protection de nos droits de négociation élargis dans le secteur
    de la sécurité en Ontario.
  • CORE – le ministère a déposé une plainte auprès de l’ombudsman canadien de la responsabilité des entreprises (OCRE) en collaboration avec le Congrès du travail du Canada (CTC) au sujet des entreprises canadiennes Canadian Tire/Mark’s Work Warehouse qui utilisent des usines de fournisseurs au Bangladesh qui ne versent pas de salaire décent aux travailleurs. Nous avons suivi le processus de plainte et avons reçu un rapport final insatisfaisant du bureau de l’ombudsman, et nous avons déposé une demande de contrôle judiciaire de cette décision à la Cour fédérale. Le Ministère collabore avec le Fonds d’aide humanitaire des Métallos et le CTC pour s’assurer que les entreprises canadiennes qui exercent des activités à l’étranger sont tenues de respecter les normes en matière de droits de la personne et les normes du travail qui ont été établies à l’échelle internationale.
  • Demande d’accréditation de la Première Nation de Thessalon – nous avons représenté le syndicat lors de notre première accréditation d’un conseil de bande des Premières Nations. Nous avons réussi et l’unité est maintenant en train de négocier une première convention collective.
  • CN et TELUS – le ministère s’est opposé avec succès à deux demandes de plusieurs programmes d’équité salariale dans le secteur fédéral au CN et à Telus. Les multiples plans d’équité salariale d’un même employeur minent généralement les objectifs d’équité salariale. L’affaire CN a été la première décision à prendre à l’égard de plusieurs régimes à la Commission fédérale de l’équité salariale et a créé un précédent. L’affaire TELUS était volumineuse et à court préavis, et nous avons également réussi à résister à la tentative de l’employeur d’établir plusieurs plans.
  • Vale Canada Inc. – La section locale 6166 avait déposé une série de griefs au cours des quatre dernières années au sujet du « réaménagement des effectifs » unilatéral de l’employeur, qui avait entraîné la mise à pied de membres du Syndicat des Métallos et la sous-traitance d’une part importante du travail de l’unité de négociation à des entrepreneurs externes. Nous avons réussi à négocier un règlement global de ces griefs qui a permis de s’assurer que des dommages-intérêts ont été versés aux employés mis à pied, que certains employés ont été réintégrés et que des dommages-intérêts importants ont été versés à la section locale pour compenser le travail qui avait été confié en sous-traitance. Le règlement a également renforcé le fait que l’employeur mettrait en place une formation pour les gestionnaires, appliquerait la gouvernance des dispositions de la convention collective sur la sous-traitance et travaillerait avec le syndicat pour prévenir la sous-traitance du travail de l’unité de négociation.
  • Plainte en vertu du mécanisme de réponse rapide (MRR) en vertu de l’ACEUM – Nous avons déposé notre première réclamation en vertu du mécanisme de réponse rapide de l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique au nom de nos partenaires au Mexique, Los Mineros. L’employeur, Los Orlas Mining, est une mine canadienne basée à Vancouver. L’employeur a utilisé une série d’incitations et de menaces à l’encontre des employés de la mine pour qu’ils adhèrent à un syndicat de protection et ne soutiennent pas Los Mineros, qui avait déjà été établi en tant qu’agent négociateur à la mine en vertu du droit du travail mexicain. Les menaces proférées contre les organisateurs de Los Mineros comprenaient des menaces de violence et des menaces armées réelles de la part de ce que l’on croit être des membres du cartel agissant au nom de l’employeur pour intimider les employés et décourager le soutien à Los Mineros. Un vote supervisé par l’État avec des forces armées présentes s’est soldé par une perte sans surprise pour Los Mineros. Le Bureau administratif national du Canada (BNC) a accepté notre plainte et est en train d’enquêter sur nos revendications au moment de la rédaction du présent rapport.

Conclusion

Le travail de notre équipe juridique du Syndicat des Métallos pour défendre et promouvoir les intérêts de nos membres se poursuit malgré une grande incertitude économique et politique. Les avocats du Syndicat des Métallos et le travail qu’ils accomplissent constituent un filet de sécurité contre l’injustice dans nos milieux de travail et protègent nos membres contre les attaques des employeurs contre les conditions de travail et les salaires. Grâce à son travail juridique qui rend justice à ses membres, le Syndicat des Métallos place la barre plus haut pour tous les travailleurs et travailleuses partout au Canada.